La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union européenne et l’Allemagne ont officiellement lancé une série de projets intitulée « Crime organisé : réponse ouest africaine » (OCWAR) visant à soutenir des Etats africains membres de l’organisation régionale à lutter contre le crime organisé, sous toutes ses formes.
L’une d’elles se passe en ligne. La cybercriminalité est une préoccupation majeure des autorités ouest-africaines. Et parce qu’elle est globale, les pressions internationales sur ces pays sont aussi nombreuses.
« La cybercriminalité représente des pertes de plusieurs millions de dollars pour les économies des États membres de la Cédéao. D’après le rapport de la plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) en Côte d’Ivoire, publié en 2017, la cybercriminalité a causé la perte de 5,4 millions de dollars en 2016 et de 6,1 millions de dollars », note Expertise France, organisme associé au programme.
Des risques accentués par la pandémie
OCWAR est constitué de trois volets : l’un concerne donc la lutte contre les menaces à la cybersécurité et le cybercrime (OCWAR C). Un second se concentre sur la lutte contre les trafics de drogues, d’êtres humains et d’armes (OCWAR T). Enfin le troisième se porte sur les questions transversales, telles que le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude (OCWAR M).
Ce programme de lutte contre la criminalité organisée est lancé alors que la pandémie a créé plus de vulnérabilité chez les individus et les entreprises. Vulnérabilité que les criminels, sur la toile ou dans les rues, ne vont pas se gêner d’exploiter.