[Article issu de la Newsletter] Nouveaux rebondissements dans l’affaire de l’ « Okada ban », l’interdiction, pour des raisons de sécurité, des motos-taxis (okada) et des tricycles à moteur (keke) dans plusieurs localités de l’Etat de Lagos, au Nigeria – dont on vous parlait la semaine dernière. Après avoir suscité la colère d’une partie des usagers de la capitale économique du pays, cette nouvelle politique a eu un impact considérable sur quelques startups de la bouillonnante mégalopole, spécialisées dans la commande en temps réel de ces services de transport.
Gokada, Max.ng et ORide, les trois leaders du secteur cumulant 168,7 millions d’euros en levées de fonds depuis 2018, près de 20 000 chauffeurs et autant de véhicules, selon Jeune Afrique, ont immédiatement déposé un recours aux autorités lagosiennes. En attendant leurs réponses, ces jeunes pousses ont dû se réorganiser : Gokada a été contraint de remercier 70% de ses employés et de recentrer son coeur de métier sur la livraison et les services de transports fluviaux, admet son PDG Fahim Saleh.
Les conducteurs de Max.ng, eux, restent cantonnés aux quartiers non soumis à l’interdiction pour le moment, indique Quartz Africa. Reste à voir, si le gouverneur de Lagos Babajide Sanwo-Olu campe sur ses positions, quel sera l’impact économique à long terme d’une telle décision politique pour la capitale tech de l’Afrique.