Startups africaines : quelles pépites pour redynamiser le secteur ?

[Article issu de la Newsletter] Frilosité ? Prudence ? Appelons-ça comme on veut, mais force est de constater que depuis le début de l’automne dernier, les investisseurs sont plus hésitants à investir dans l’écosystème startup africain. On ne va pas revenir sur les raisons – esquissées ici et , par exemple – mais on va s’interroger sur l’avenir, alors que le magazine Jeune Afrique vient de publier une longue enquête sur les futurs champions du secteur selon, précisément, ces mêmes investisseurs.

Cette étude conforte certaines tendances de fond. Oui, le futur (immédiat) de l’écosystème sera encore financier. La Fintech restera le secteur le plus attractif. En 2022, elle avait capté 39% des financements, selon le rapport annuel Partech, bien que moins concernée par les tours de table à plus de 100 millions de dollars que l’année précédente. En 2023, près d’une startup en vue sur trois en fait partie, selon JA, à l’instar de la néobanque ivoirienne Djamo ou de la spécialiste mauricienne du mobile money Kuunda.

L’e-commerce en Afrique, bien que moins plébiscité que la Fintech, retient aussi l’attention des investisseurs, avec des jeunes pousses bien établies, comme la marocaine Chari, et des moins connues, comme la sénégalaise Kwely. Le secteur, rappelons-le, a bénéficié d’un coup de fouet avec la pandémie, et affiche, pour le continent, une croissance insolente – +15% en 2022, +8% prévu pour 2026, selon un rapport de la spécialiste des paiements Ebanx.

Si le dossier de Jeune Afrique, par certains de ses résultats, semble s’inscrire en droite ligne des enseignements que l’on trouve dans les études annuelles de certains fonds d’investissement, il comporte aussi certaines surprises, comme l’absence de startups sud-africaines – alors que le pays est toujours dans le “Big Four” des places fortes de la Tech continentale -, absence qui s’expliquerait notamment par le fort intérêt local des investisseurs locaux.

Et puis il y a des enseignements moins chiffrés, plus subjectifs : au-delà des bilans financiers et autres projections, le parcours du ou des fondateurs est particulièrement scruté. Mais cela ne fait évidemment pas tout : la lente rentabilité des startups de la Cleantech (solutions pour le climat) explique pour partie leur absence du classement de JA, selon le serial investisseur Ryosuke Yamawaki.

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