Avec SuperCell, Facebook prend de la hauteur pour connecter l’Afrique

Google a ses ballons Loon et ses tours à faisceaux lumineux (nous en parlions ici), Facebook a SuperCell, sa nouvelle idée pour connecter les zones rurales à internet, notamment en Afrique, et dont la firme de Menlo Park vient de rendre compte des premiers résultats. En quoi consiste SuperCell ? Pour faire court, il s’agit d’une solution de couverture réseau qui repose sur… des super-antennes.

Des antennes hors-normes, déjà, par leur taille : celles-ci peuvent atteindre les 250 mètres de hauteur. Des antennes également, « à gain élevé et à section étroite pour augmenter la portée et la capacité de couverture des données mobiles », précise Abhishek Tiwari, l’un des responsables du projet, dans un billet de blog. Ces caractéristiques permettent des performances accrues : « Dans une analyse des régions non couvertes au Nigeria, […] nous avons déterminé qu’une seule SuperCell pouvait remplacer 15 à 25 macro-cellules traditionnelles [découpage de la zone couverte, ndlr], ou des centaines de petites cellules, pour fournir une couverture au même nombre de personnes. » Un gain important, donc : la couverture peut être 65 fois plus importante qu’une antenne classique.

En quoi l’Afrique est-elle concernée ?

Si le géant californien ne manifeste pas l’intention de construire lui-même ces nouvelles stations, il compte bien trouver des partenaires pour le faire. Et le continent africain est clairement dans le viseur. « Compte tenu de l’écart de couverture, de la topographie et des besoins en infrastructures en Afrique subsaharienne, nous pensons qu’il s’agit d’une région où les SuperCell ont un potentiel d’impact élevé », écrit encore Abhishek Tiwari.

Par ailleurs, des tests comparatifs ont été effectués dans quatre régions du Cameroun : ceux-ci ont démontré, toujours selon Facebook, que les SuperCell pouvaient offrir, dans des biens des endroits, une meilleure rentabilité (Valeur actuelle nette, VAN) que des infrastructures traditionnelles.

L’Afrique reste de toute manière un pilier du développement international de Facebook. Sa participation au projet de super-câble 2Africa, qui devrait desservir 16 pays africains d’ici 2024, en atteste également. Dans une récente interview accordée à CNN, la responsable de la firme pour le continent, Nunu Ntshingila, déclarait : « Nous pensons que l’Afrique continuera à jouer un rôle important pour Facebook à l’avenir. C’est l’un des continents les plus jeunes du monde. Il y a 1,2 milliard de personnes dans cette région, et beaucoup de gens que nous continuons à servir. » (Photo : Facebook)

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