[Article issu de la Newsletter] Avec une chute de près de moitié des financements des startups africaines, au premier trimestre – par rapport à 2022 -, on était un peu inquiets. Et puis ces derniers jours, les annonces de levées de fonds se sont multipliées, dont une de taille : M-KOPA, une plateforme de financement d’actifs basée au Kenya, vient d’obtenir plus de 230 millions d’euros, dont les trois quarts sous forme de dettes, et le reste en capitaux propres.
Que fait M-KOPA ? Cette société, fondée en 2011, aide les clients sous-bancarisés à acheter des produits et des services tels que des smartphones et des systèmes d’énergie solaire (son premier amour…), en utilisant un modèle de crédit flexible qui permet aux individus de faire un petit dépôt et de payer le reste par micropaiements. L’entreprise opère sur quatre marchés : le Kenya, l’Ouganda, le Nigeria et le Ghana.
A quoi va servir cet argent ? Le PDG de M-KOPA, Jesse Moore, a déclaré que ces fonds permettront à sa société de doubler la taille de sa base de clients, actuellement de 3 millions, dans ses marchés. L’entreprise prévoit également d’élargir son offre de services financiers et de produits, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Kenya et en Ouganda. Un autre objectif prioritaire pour l’entreprise est de continuer à favoriser l’inclusion financière des femmes.
Ce financement n’est finalement que la concrétisation d’une excellente croissance, remarquée par le Financial Times dans son dernier classement consacré à l’Afrique (50e place). Il est aussi le symbole d’une Fintech africaine qui se porte mieux que les autres secteurs : Selon un récent rapport de Boston Consulting Group et QED Investors, les revenus cumulés des startups fintech africaines devraient augmenter de 32% par an jusqu’en 2030, soit un taux de croissance parmi les plus élevés au monde.