L’industrie de la cyber-sécurité en Afrique, qui valait 2,1 milliards d’euros en 2020, pourrait atteindre 3,1 milliards d’euros d’ici à 2025. Toutefois, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Égypte et d’autres régions du continent subissent des pertes annuelles de plus de 2,9 milliards d’euros en raison de cyberattaques, d’après un livre blanc publié récemment, relève le site nigérian The Guardian. Celui-ci appelle à une approche globale et prospective de la cybersécurité sur le continent.
Selon ce document intitulé « Cybersecurity in Africa: A Call to Action », la cyber-résilience est généralement faible et varie d’un pays à l’autre. L’absence de cadre unificateur rend les efforts régionaux largement volontaires, menant à une sous-estimation des risques et à un sous-investissement significatif.
Le livre blanc met en avant quatre défis principaux. D’abord, l’intensification du risque systémique avec l’augmentation des échanges et de la connectivité dans la région. Ensuite, les difficultés socio-économiques ont entraîné des priorités nationales divergentes, et donc un sous-investissement. De plus, la méfiance entrave le partage de renseignements sur les menaces. Enfin, les avancées technologiques complexifient la surveillance des menaces.
Pour Rob van Dale, associé chez Kearney, « l’Afrique a besoin d’une approche globale pour faire face à la faible cyber-résilience et aux menaces cybernétiques, et pour assurer une transition sans entrave vers l’économie numérique ».