La technologie à la rescousse de la démocratie, c’est là l’ambition première de la Civic Tech en Afrique. Participation citoyenne, monitoring, transparence des institutions, l’appellation recouvre cependant bien des activités. CFI, l’agence française de coopération médias, a commandé une étude à l’organisme de formation Samsa pour voir ce qu’il en était en 2018 dans quatre pays africains : le Bénin, le Sénégal, la Tunisie et le Kenya.
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L’une des conclusions est que le dynamisme n’est pas le même en fonction des pays. D’abord parce que le cadre législatif et réglementaire n’est pas le même – et même lorsque celui-ci est plutôt favorable, encore faut-il que les acteurs publics, comme les administrations, jouent le jeu. Le climat politique est aussi déterminant : comme le souligne l’étude, au Sénégal par exemple, les citoyens qui pointent les manquements des politiques publiques sont souvent “soupçonnés de faire le jeu de l’opposition politique”.
Manque de mesures
Les acteurs des écosystèmes Civic Tech de chaque pays se retrouvent néanmoins sur un point : il est difficile de mobiliser de larges communautés de citoyens, quand l’illettrisme ou la simple méconnaissance des usages de l’internet sont patents. La Civic Tech reste encore une affaire d’initiés.
Il reste aussi à trouver à ses initiatives un modèle économique viable, et à mesurer l’impact de leur action, au-delà des simples mesures d’audience. « Les indicateurs de performance utilisés pour mesurer les Civic Tech sont, en général, choisis en fonction de la facilité à les produire », constatent en effet les auteurs du rapport.
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