Chaque mois d’avril, à Djenné, c’est le même rituel. Les habitants de cette ville du centre du Mali vont ajouter une couche d’argile à leur célèbre mosquée de 16 mètres de haut pour la protéger de l’usure du temps. Mais les siècles qui passent ne sont pas la seule menace : la conquête jihadiste de 2012, et la destruction de nombreux édifices religieux et culturels, ont laissé des traces dans les esprits et dans le patrimoine maliens.
► Lire également : Le festival berlinois Re:publica pose ses valises au Ghana
C’est de ce genre de périls que le Projet Zamani, de l’université du Cap en Afrique du Sud, tente de protéger les sites historiques africains. Un projet dont Quartz Africa nous rapporte cette semaine l’avancée : depuis 2004, année de son lancement, 200 monuments dans 16 pays – essentiellement sur le continent – ont été modélisés en 3D, au détail près, à l’aide d’outils de cartographie et d’animation.
L’un de ses initiateurs, le professeur Heinz Rüther explique ainsi vouloir « contribuer à l’approfondissement de la conscience de l’identité sur le continent africain [mais] aussi [à] faire connaître les sites du patrimoine africain au monde entier ». (Photo : Moussa Niakate / CC)