Près de 250 millions d’euros, c’est la somme que va débourser la Banque mondiale pour permettre l’identification biométrique de 65 millions de personnes dans quatre pays ouest-africains : le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et le Niger.
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Une identification qui permettra à ces populations, souvent vulnérables, d’accéder – ou d’accéder plus facilement – à des services de bases, comme la protection sociale. Une nécessité qu’accentue la crise sanitaire liée à la pandémie actuelle de Covid-19. “Dans le sillage de la crise de Covid-19, il est devenu plus crucial que jamais d’identifier et de fournir une protection sociale aux personnes employées dans le secteur informel”, estime ainsi Dena Ringold, directrice régionale à la Banque mondiale.
Ce financement correspond en fait à la deuxième phase du Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (Wuri), déjà mis en place, en 2018, en Guinée et en Côte d’Ivoire.
“Le programme Wuri soutiendra les prestations de services dans la communauté de la Cédéao en ouvrant l’accès à une identification unique pour toutes les personnes sur le territoire [sous-régional] et en promouvant des réponses transfrontalières en reliant les systèmes nationaux”, assure de son côté Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique à la Banque mondiale.
De l’argent pour e-ID Togo
Le programme e-ID Togo fait par exemple partie des bénéficiaires du programme Wari. Mercredi dernier, Cina Lawson, la ministre togolaise des Postes, de l’Economie numérique et des Innovations technologiques a ainsi annoncé le déblocage par la Banque mondiale de 66 millions d’euros pour permettre de développer l’identification biométrique dans son pays. (Photo : Pingnews / Flickr / CC)