[Article issu de la Newsletter] Ce n’est un secret pour personne, l’accès à internet en Afrique rencontre de nombreux obstacles, au-devant desquels figure son coût. Nombreuses sont les études à l’avoir souligné. En plein (premier) confinement, la Web Foundation regrettait ainsi que seuls 28% des Africains pouvaient jouir d’un accès à la toile.
Les efforts des pays sont ainsi scrutés à la loupe et les autorités en charge des télécommunications le savent bien, preuve en est la récente charge du Bénin contre un rapport britannique soulignant la cherté du Go de données dans le pays. C’est dans ce contexte que s’inscrit la dernière initiative de l’Alliance Smart Africa, réunissant une trentaine de pays (la Mauritanie en deviendra le 31e membre bientôt). Une dizaine d’entre eux ont pour projet d’acheter en gros des capacités de données, et ce dès 2021.
Un objectif ambitieux de réduction des coûts
Pour coordonner le travail, une entité dédiée sera créée. Elle sera en charge, notamment, de négocier avec les opérateurs de télécommunications. Une fois achetées en gros, les données seront revendues à prix réduit. L’objectif est chiffré : « Réduire le coût de l’internet de 50% », a affirmé au journal New Times, Didier Nkurikiyimfura, le directeur de la technologie et de l’innovation au secrétariat de Smart Africa. Tout doit être ficelé d’ici la fin de l’année. En cas de réussite, l’initiative serait élargie à d’autres pays, ce qui pourrait changer la donne sur la question de l’accès à internet en Afrique : les initiatives prises par Smart Africa concernent près de 750 millions d’Africains. (Photo : Présidence rwandaise / Flickr / CC)