Alors que WhatsApp a rétropédalé sur l’acceptation de ses nouvelles conditions après un tollé mondial, l’application de messagerie chiffrée est au cœur d’une autre polémique en Afrique du Sud : en effet, GovChat, une plateforme civictech de dialogue avec les autorités (dont on vous a déjà parlé ici-même), accuse tout simplement l’application, qu’elle utilise, de vouloir l’évincer pour que Facebook puisse offrir des services similaires en tant qu’intermédiaire entre le gouvernement et les citoyens sud-africains.
Dans son recours auprès du tribunal de la concurrence, GovChat a déclaré que Facebook Afrique du Sud avait informé les représentants du gouvernement que la plateforme allait être évincée de l’API WhatsApp Business.
La Civictech accuse aussi Facebook de pratiques discriminatoires en n’appliquant pas la même politique vis-à-vis de services similaires proposés par des concurrents.
GovChat joue sa survie, a assuré Eldrid Jordaan, son PDG, au site ItWeb : « Facebook prétend que GovChat viole les conditions d’utilisation de WhatsApp. Ils soutiennent que ce litige n’est rien d’autre qu’un litige contractuel, qui n’a rien à voir avec les lois sur la concurrence de l’Afrique du Sud ». Pour la plateforme citoyenne, il s’agit, au contraire et tout simplement, d’un « abus de position dominante ».