Le e-commerce africain sortira-t-il renforcé de la crise du Covid-19 ?

En Afrique, la crise du Covid-19 sonnera-t-elle, enfin, l’heure de gloire du e-commerce, un secteur qui peine à s’affirmer depuis plusieurs années ? A l’échelle internationale, aucun doute : les transactions liées au e-commerce ont augmenté de 74% en mars 2020 par rapport à mars 2019, d’après une étude réalisée par le spécialiste américain des paiements en ligne ACI Worldwide. Quant à l’Afrique, rien n’est moins sûr… Les déboires de Jumia, régulièrement chroniqués ici, font dire à plusieurs experts que le marché n’est pas prêt. Amazon lui-même, qui vient pourtant d’installer pour de bon un bureau régional de son service cloud AWS au Cap, n’est pas près de se lancer dans le secteur, tranche Quartz Africa.

« Tant qu’il n’y aura pas une demande substantielle des consommateurs et une infrastructure digne de ce nom pour répondre à cette demande », développer le e-commerce en Afrique « restera en suspens » pour le géant américain, estime Arthur Goldstuck, directeur du cabinet de conseil sud-africain World Wide Worx.

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La crise du Covid-19 pourrait toutefois encourager des aventures africaines moins ambitieuses que celle de Jumia. A l’image de la startup nigériane Farcrowdy, qui vient d’annoncer Farmcrowdy Foods, sa nouvelle plateforme de e-commerce destinée à vendre des produits alimentaires frais, ou de Flutterwave, qui consacrera son Flutterwave Store aux TPE et PME africaines uniquement et leur offre d’ailleurs 14 000 euros de crédits AWS.

A plus long terme, l’ensemble du e-commerce africain est promis à une belle croissance : d’une valeur totale de 15,2 milliards d’euros en 2017, le secteur devrait atteindre les 42,4 d’ici 2024, selon WeeTracker. La raison principale : la jeunesse du continent, qui se tourne de plus en plus en plus vers ce type de plateformes.

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