Les langues africaines en quête de reconnaissance… vocale

On ne manquait pas vraiment d’inégalités technologiques. En voici pourtant une nouvelle. L’étude co-rédigée par l’accélérateur Digital Financial Services Lab et le cabinet Caribou est implacable : les célèbres assistants vocaux ne sont pas près de parler wolof ou yoruba.

Ce n’est pas que les technologies de Traitement automatique du langage naturel (NLP en anglais) ne progresse pas. C’est évidemment le contraire. Ni que ces technologies séduisent moins : en 2021, le nombre d’assistants vocaux devrait dépasser le nombre d’humains sur la planète (7,5 milliards).

C’est en fait, pour beaucoup, une simple question d’argent, relèvent les auteurs de l’étude. Ils écrivent ainsi : « Les fournisseurs de plateformes soulignent le fait que beaucoup d’entre eux ont du mal à voir le retour sur investissement dans le développement de services pour les populations à faible revenu ou les langues moins largement parlées. […] Nous pouvons calculer la valeur commerciale approximative d’une langue en multipliant le nombre de locuteurs par le PIB national par habitant de ces locuteurs. Si l’on classe les langues par valeur commerciale, on constate que les 100 premières langues couvrent environ 96% du PIB mondial. Cependant, ces 100 langues couvrent moins de 60% de la population totale vivant avec moins de 1,90 dollar par jour. »

Autre problème de beaucoup de langues africaines : le manque de données. Pour « comprendre » une langue, les logiciels de reconnaissance ont besoin au bas mot de 100 000 heures d’enregistrement et d’un répertoire de termes suffisant.

Related Posts

1 commentaire

Au Togo, les données ouvertes ont désormais leur conférence | Teknolojia 10 January 2020 - 13h52

[…] Lire également : les langues africaines en quête de reconnaissance… vocale […]

Répondre

Laissez un commentaire