Startups : les écosystèmes africains perdent en compétitivité, selon Startup Blink

Le dernier classement Startup Blink des écosystèmes d’innovation dans le monde n’est pas à l’avantage du continent.

Plusieurs pays ont chuté, certains lourdement. Ainsi le Kenya a perdu dix places (62e), le Nigeria, douze (68e). D’autres, comme l’Algérie, sont même sortis du Top 100. Cela ne signifie pas que l’environnement propre à l’innovation se soit dégradé, mais que ces écosystèmes sont désormais moins dynamiques que d’autres à travers le monde.

Les seuls rayons de soleil viennent du Cap-Vert et de la Somalie qui intègrent le classement. Ainsi que de l’Afrique du Sud, dans une certaine mesure, le pays se maintenant peu ou prou à la même position (52e), et à la tête des Etats africains pour la troisième année consécutive.

Climat des affaires favorable et politique pro-startups

Cette constance, l’Afrique la doit au Cap, qui abrite 60% des startups du pays. Mais aussi, cette année, à Johannesburg, qui fait un grand bon dans le classement des villes les plus favorables à l’innovation, avec une belle 160e place. Selon Startup Blink, l’Afrique du Sud est une terre propice à l’innovation grâce à son “marché financier mûr” et sa “culture de l’investissement”.

PAYS 20192020
Afrique du Sud 🇿🇦5152
Kenya 🇰🇪5262
Rwanda 🇷🇼6465
Nigeria 🇳🇬5268
Tunisie 🇹🇳7477
Classement des cinq premiers pays africains (Startup Blink 2020)

Le pays bénéficie aussi sans doute d’une politique pro-startups assumée. Depuis son arrivée au pouvoir, le président Ramaphosa a mis l’accent, dans son programme économique, sur les petites et moyennes entreprises ainsi que sur le développement de l’entrepreneuriat. Comme nous le rapportions en février dernier, le chef de l’Etat a décidé d’étendre cette année le programme gouvernemental d’incubation (composé à ce jour de près de 75 incubateurs intervenant à divers niveaux de développement des entreprises).

Le Covid-19, source d’ennuis et de défis

Il y a fort à parier que le prochain classement de Startup Blink sera encore différent, tant la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus rebat les cartes des rapports économiques. Mais – et c’est l’autre véritable enseignement de l’étude – cette période de pandémie n’a pas été un moment de repli pour les startups africaines. Elle a même été source de dynamisme pour certains écosystèmes.

Le Kenya, par exemple, qui s’est pourtant illustré cette année par une chute au classement d’une dizaine de places, a aussi été à la pointe de la lutte technologique contre le Covid-19. Le pays figure dans les 25 premiers au monde pour le développement de solutions numériques face à la crise (le succès d’Access Afya en est un exemple).

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