Mobiles, tablettes : le débat sur l’élargissement de la redevance télé fait rage en Afrique du Sud

C’est une question qui agite de nombreux législateurs et services publics à travers le monde : la redevance audiovisuelle doit-elle seulement concerner les possesseurs… d’une télévision ? Car la donne a changé depuis de nombreuses années. La consommation de programmes sur mobile explose. Pour certains, il est donc logique que l’on élargisse l’assiette fiscale à tous les détenteurs de smartphones.

En France, la question est posée. En Afrique du Sud aussi, surtout que l’audiovisuel public, la SABC, y est mal en point et a urgemment besoin de rentrées d’argent. Mais le ministère des Communications et des Technologies numériques vient de dire non. En tout cas pour les mobiles : la publication d’une livre blanc (texte ici), en octobre dernier, demandant l’élargissement de la redevance TV à de nombreux terminaux, dont les mobiles, avait provoqué beaucoup de remous.

En Afrique du Sud, comme sur le reste du continent, le taux d’équipement en mobiles est très élevé, sans que cela rende tous leurs détenteurs capables de payer une nouvelle taxe. Les autorités sud-africaines ont dû lâcher un peu de lest.

Deux pétitions, plus de 120 000 signatures

En revanche, les tablettes et ordinateurs vont bel et bien être pris en compte. Les utilisateurs de plateforme de streaming comme Netflix devront aussi s’acquitter de la taxe. Et la pression ne retombe pas.

Deux pétitions contre ce projet, dont l’une lancée par l’ Alliance démocratique, ont déjà recueilli plus de 120 000 signatures. Le parti d’opposition estime que le SABC devrait trouver « des moyens créatifs pour se maintenir et atteindre le seuil de rentabilité sans faire dépenser plus d’argent aux gens ». Un de ses responsables estime ainsi que « le public [sud-africain] a déjà eu à subir les conséquences des milliards de dollars que la SABC a reçus via les fonds publics  ». (Photo : Richard Tanswell / Flickr / CC)

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