OpenLabs, F5G et cloud : les trois nouveaux arguments de Huawei en Afrique

En Afrique du Sud, Telkom a rejoint ses concurrents Rain, Vodacom et MTN – qui ne l’a finalement pas racheté – sur le terrain de la 5G. Et pour ce premier réseau mobile de cinquième génération, à qui l’opérateur a-t-il fait appel ? A Huawei, bien sûr ! L’équipementier chinois a fourni presque tous ses concurrents en infrastructures 5G. Même Vodacom, qui a choisi Nokia en Afrique du Sud, entretient d’étroits liens avec Huawei via sa filiale Safaricom, au Kenya et en Ethiopie – d’ailleurs, le groupe est officiellement “agnostique” en ce qui concerne les fournisseurs avec qui il travaille, a assuré un porte-parole au site Telco Titans.

Boycotté par les Etats-Unis et beaucoup de leurs alliés, Huawei est sans conteste l’équipementier numéro un sur le continent africain. Et il compte bien conforter cette position en 5G : le 24 octobre, le groupe chinois a invité une soixantaine de partenaires africains (opérateurs, représentants d’agences gouvernementales des télécoms…) à venir assister, aux côtés des Chinois de China Telecom et des Saoudiens de Zain, à une opération séduction d’envergure autour de la 5G à Bangkok, capitale de la Thaïlande. L’occasion de montrer quelques démos alléchantes… et probablement de signer quelques contrats.

Mais l’ambition de Huawei en Afrique ne s’arrête pas à la 5G. Lors du Huawei Dubai Connect, les 11 et 12 octobre derniers, Steve Yi, président du groupe chinois pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a promis d’investir près de 250 millions d’euros dans diverses initiatives pour faire progresser la transformation numérique de l’Afrique.

« L’approche de Huawei [en la matière] a trois piliers : des infrastructures plus vertes, le développement d’innovations en cours et une expérience partagée », a déclaré le président du groupe chinois.

Concrètement, cet investissement servira à ouvrir des OpenLabs dédiés à ‘innovation ouverte u sein des différents sites de la Huawei ICT Academy, soutenus par les programmes Huawei Authorized Learning Partner (HALP).

La firme veut aussi offrir plus de soutiens aux PME africaines, notamment en développant la cinquième génération d’internet haut-débit (F5G) et en donnant plus d’ampleur à Huawei Cloud. Un bon moyen, aussi, de concurrencer les Gafam sur ce terrain. C’est Xi Jinping qui va être content. (Crédit photo : Matti Blume/CC)

Related Posts

Laissez un commentaire