[Article issu de la Newsletter] Peut mieux faire. C’est chaque année l’appréciation que l’on pourrait accoler au bulletin de notes de la connectivité en Afrique, établi par la GSMA – même si ce n’est pas la seule organisation à s’intéresser au sujet. Cette année ne fait pas exception. Voici cinq tendances à retenir du “State of mobile Internet connectivity 2023“ pour l’Afrique subsaharienne.
📈 Globalement, une adoption en hausse, mais de fortes disparités
Dans la région, l’adoption de l’internet mobile a connu une croissance significative. Un quart de la population – contre 17% en 2017 – en font usage, ce qui représente une augmentation de près de 30 millions de nouveaux utilisateurs en 2022, par rapport à l’année précédente. Cependant, l’Afrique subsaharienne présente toujours les plus grands écarts en matière de couverture et d’utilisation. L’année dernière, l’adoption de l’internet mobile variait considérablement entre les régions, allant de 33% en Afrique australe à 17% en Afrique centrale.
📶 La 4G se déploie toujours massivement
L’année 2022 a été marquée par une expansion manifeste du réseau 4G en Afrique subsaharienne. Plus de la moitié de l’expansion mondiale a eu lieu dans cette région, avec une augmentation de la couverture qui est passée 58% en 2021 à 65% en 2022. Bien que les vitesses de téléchargement moyennes aient presque doublé entre 2017 et 2022, elles demeurent les plus basses par rapport à toutes les autres régions du monde. Et la 5G ? 3% de couverture, l’année dernière, selon la GSMA.
📱 Le smartphone se démocratise peu
L’annonce par Airtel Africa du lancement prochain d’un smartphone à 17 dollars va-t-elle un peu changer la donne ? En tout cas, la fin de l’année 2022 a vu 17% de la population de l’Afrique subsaharienne utiliser l’internet mobile sur un tel appareil. C’est bien peu. Et c’est d’autant plus dommage que la couverture, elle, a connu une progression significative. Résultat : 40% de la population vit dans une zone couverte par un réseau mobile à haut débit, mais ne possède pas d’appareil pour accéder à ce service.
💸 Des données plus abordables, si on ne rentre pas dans le détail
L’accessibilité des données mobiles a connu, elle aussi, des améliorations notables en Afrique subsaharienne au cours des cinq dernières années. Et ce même si le prix médian d’un gigaoctet a grimpé à 3,5% du revenu mensuel par habitant en 2022 contre 3,3% en 2021. Deuxième petit bémol, la région reste toujours celle où ces données sont les moins abordables, en moyenne.
🔝 L’Afrique du Sud et Maurice, bons élèves
Enfin, si on regarde ces évolutions pays par pays, il y a peu de surprise. Pour ce comparatif, la GSMA a créé un indice basé sur divers facteurs clés – infrastructure, accessibilité des données, préparation du consommateur, contenu, etc. Et Maurice figure, comme souvent, en tête. Suivent l’Afrique du Sud et le Botswana. Mais la palme de la combativité revient à la Zambie, qui a fait le plus de progrès dans ce domaine ces cinq dernières années. Et l’arrivée de Starlink dans le pays devrait être vécue comme un encouragement supplémentaire.
Selon la GSMA, dans le monde, trois milliards de personnes n’utilisent pas l’internet mobile alors qu’elles habitent dans des zones couvertes par un réseau mobile à haut débit.(Photo générée par IA)