[Article issu de la Newsletter] « Montrer l’exemple », ce n’est pas nous qui le disons, mais des chercheurs de l’université d’Oxford. En gros, c’est le problème de « l’œuf et de la poule », note ainsi la co-autrice Katherine Collett dans cette étude parue dans la revue Nature Sustainability (lire ici, accès payant) : sans véhicules électriques, on ne développe pas de bornes de recharge, et sans bornes de recharge, on n’achète pas de véhicules électriques.
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Il faut donc que les gouvernants prennent l’initiative, en déployant un parc de bornes, notamment pour les minibus et les motos-taxis qui dominent les transports dans de nombreuses villes africaines. Il y a urgence : si les chercheurs ont noté qu’en 2018, les émissions de dioxyde de carbone de l’Afrique subsaharienne ne représentaient que 2,3% des émissions mondiales, et que de 12% de ces émissions provenaient des transports, la pression démographique combinée à l’exode rural risquent de faire bondir ces dernières.
Solution ? L’installation de panneaux solaires hors réseau à côté des points de charge, l’immatriculation et l’assurance obligatoires des véhicules (pour le contrôle des flottes), ainsi que le suivi GPS pour les opérateurs de transport informels. Côté gouvernement, les experts d’Oxford préconisent une plus importante promotion des applications mobiles pour mieux cerner les pratiques des utilisateurs. Car les données manquent aussi cruellement pour convaincre les investisseurs de mettre de l’argent dans ces nouveaux modes de transports alternatives. (Photo : Portraitor / Pixabay)