Apollo Agriculture, DigiFarm, iProcure, Twiga Foods… Le Kenya a fait naître plus de 100 solutions technologiques pour les agriculteurs au cours des dernières années, soit 25% de l’ensemble des startups agritech africaines, rapporte l’agence de notation Fitch dans une étude publiée le 25 mars et relayée quelques jours plus tard sur Business Insider.
Avec un succès indéniable : Apollo vient de lever 36,8 millions d’euros en série B en mars, collabore avec 100 000 agriculteurs et espère doubler ce nombre d’ici à la fin de 2022. La start-up a également développé un réseau de plus de 1 000 détaillants et 5 000 agents. Twiga, de son côté, a levé 46 millions d’euros en série C en novembre 2021, après une série B à 28 millions d’euros en 2019. Safaricom, qui donne accès à son service M-Pesa à Apollo, a aussi lancé son propre concurrent, DigiFarm.
Pas étonnant : le Kenya est à la fois très dépendant du secteur agricole – qui représentait plus de 20% du PIB en 2020 et emploie la moitié de la force de travail du pays – et l’un des leaders en termes d’adoption des technologies en Afrique, numéro un sur le taux de pénétration du mobile (118%) et du mobile money, sur lequel ces solutions s’appuient largement.
Pour autant, l’agriculture kényane fait face à de nombreux défis, notamment climatiques, qui pourraient enrayer la success story de l’Agritech kényane et, surtout, mettre en péril l’économie et les populations du pays, note l’étude (à télécharger gratuitement ici, à condition d’avoir une adresse e-mail professionnelle).
Par exemple, la productivité générale du pays demeure faible et le Kenya dépend toujours des importations pour soutenir la consommation alimentaire de sa population croissante. En 2020, le Kenya a importé pour 2,4 milliards d’euros de produits alimentaires et agricoles. L’augmentation de la productivité agricole présente une opportunité significative pour les applications agritech. (Crédit photo : Flickr / CGIAR)