[Article issu de la Newsletter] Il s’appelle Umoja, ce qui signifie “unité” en swahili, et représente une avancée majeure pour l’infrastructure numérique globale et la connectivité des régions concernées, dont l’Afrique. C’est en tout cas ainsi qu’il a été présenté par Google, jeudi dernier.
Le projet Umoja se veut une initiative clé de Google dans le cadre de son programme Africa Connect, qui comprend également le câble Equiano reliant l’Afrique à l’Europe (dont on vous a longuement parlé ici). Ce nouveau câble commencera son parcours au Kenya, traversera plusieurs pays tels que l’Ouganda, le Rwanda, la République démocratique du Congo, la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, avant de traverser l’océan Indien pour atteindre l’Australie.
Faire de l’Afrique un continent plus résilient en matière de connectivité est au cœur du message du géant américain, avec Umoja. Et ça tombe bien, l’est du continent (après l’ouest) vient justement d’être frappé par une coupure massive de l’internet, touchant de plein fouet quatre pays (Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda).
Ces événements récurrents, note l’Africa Finance Corporation dans une récente étude sur les infrastructures africaines (lire ici), montre “le manque de diversité des câbles et des routes desservant l’Afrique”. “La majeure partie du trafic sur la côte orientale passe actuellement par l’Égypte, par exemple, ce qui souligne la nécessité de mettre en place des itinéraires alternatifs via des endroits comme Mombasa au Kenya”, peut-on lire…
Mais le rapport indique aussi que même bien lovée dans un “cocon” de câbles sous-marins (tous les pays côtiers, hormis l’Erythrée, ont au moins une liaison), l’Afrique sera loin d’atteindre ses objectifs de connectivité. Car évidemment, ce qui fait le plus défaut, ce sont l’infrastructure terrestre intermédiaire et celle dite du “dernier kilomètre”. Celles-ci continuent leur développement, mais retour sur investissement oblige, ce sont les zones les plus densément peuplées qui sont choyées. Les nombreuses “zones blanches” (rurales et/ou isolées) demeurent toujours à l’écart de cette révolution. (Crédit photo : Google)