Au printemps dernier, alors que l’on était encore loin d’imaginer les dégâts – sanitaires et économiques – qu’engendrerait la pandémie, nous vous parlions de ces initiatives lancées en Afrique pour combattre la progression du virus. C’était Abdou, le chatbot sénégalais, ou l’application burkinabè DiagnoseMe. Mais en réalité, le nombre d’innovations africaines dans la lutte contre le Covid-19 a été bien plus important, nous dit l’Organisation mondiale pour la Santé.
« Il ressort de l’étude de 1 000 technologies nouvelles ou modifications des technologies existantes introduites dans le monde pour cibler différents domaines de la riposte [au coronavirus] que 12,8% des innovations sont conçues en Afrique », écrit l’OMS.
Sur ces plus de 120 innovations identifiées, 57,8% étaient fondées sur les technologies de l’information et de la communication (TIC), 25% sur l’impression 3D et 10% sur la robotique. Sans surprise en revanche, les trois pays moteurs de ces avancées restent ceux qui tirent la Tech africaine depuis deux décennies : l’Afrique du Sud (13%), le Kenya (10%) et le Nigeria (8%). Le Rwanda arrive en quatrième place.
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« La COVID-19 est l’un des plus graves problèmes de santé en une génération, mais aussi une occasion de faire progresser l’innovation, l’ingéniosité et l’esprit d’entreprise dans le domaine des technologies sanitaires d’importance vitale », estime la directrice pour l’Afrique de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti.
Un effort qui devra aussi se porter sur les dommages collatéraux de la pandémie : dans un autre récent rapport, l’OMS souligne que 37% des 28 pays africains étudiés n’ont pas de fonds dédiés à la lutte pour la préservation de la santé mentale.