D’année en année, les sommes amassées auprès des investisseurs par les startups africaines ne cessent d’augmenter, parfois fortement. On s’en fait l’écho ici-même. Seule 2020, marquée du sceau de la pandémie, a vu un recul des levées de fonds – du moins, en valeur, comme le montrait le dernier rapport Partech.
Cela devrait donc repartir de plus belle. C’est en tout cas ce que nous dit un autre rapport, de l’accélérateur AfricArena cette fois. Celui-ci prédit que le financement en capital-risque dans les startups du continent, en 2021, augmenterait pour atteindre une somme comprise entre 2,25 et 2,8 milliards de dollars (1,85 à 2,3 milliards d’euros), soit plus qu’en 2019.
Selon AfricArena, les deux premiers trimestres seront similaires à la fin d’année dernière, les campagnes de vaccination n’ayant pas suffisamment d’effets sur la pandémie, et donc la reprise économique. Mais après, les auteurs du rapport s’attendent « à une accélération extrêmement forte des transactions de l’amorçage à la série B » ainsi « qu’à certaines introductions en bourse [Interswitch au Nigeria, par exemple], qui propulseront l’activité des transactions à des niveaux jamais vus auparavant ».
L’année prochaine devrait voir une croissance tout aussi soutenue : entre 3,1 et 3,8 milliards d’euros obtenus. Et on s’approcherait des 10 milliards à l’horizon 2025.
Si cette croissance des levées de fonds s’inscrit dans la continuité de celle qui prévalait avant la crise, elle devrait être à l’avenir soutenue par de nouveaux facteurs. Les initiatives internationales en provenance d’Europe (comme l’initiative Enrich in Africa), de Chine, des Etats-Unis, ou encore du Royaume-Uni seront de ceux-là. Le renforcement des capitaux-risqueurs étrangers prêts à investir sur le continent sera aussi un point d’appui, tout comme l’affirmation de cadres règlementaires favorables à l’entrepreneuriat : les fameux Startups Acts devraient se multiplier en Afrique dans les prochaines années.