[Article issu de la Newsletter] Comme c’est le cas chez Teknolojia, l’équipe du site Disrupt Africa se rend bien compte qu’il est peu question de l’Angola, du Mozambique, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, de São Tomé-et-Príncipe ou de la Guinée équatoriale dans ses colonnes. Et pour cause : l’Afrique de langue portugaise peine à attirer des investisseurs. La startup de e-commerce mozambicaine Izyshop est d’ailleurs la seule issue d’un pays lusophone à avoir levé des fonds en 2018.
Ce n’est pourtant pas les projets qui manquent, poursuit le site. Par exemple, Jobartis, une startup de recrutement angolaise, qui revendique plus de 500 000 clients, a conquis les marchés camerounais, congolais et zambien et a même créé un fonds dédié à l’éducation au Kenya. Au-delà de la barrière linguistique, le problème vient du manque d’infrastructures et d’argent, selon Luis Verdeja, fondateur de Jobartis : « Il y a de nombreux incubateurs en Angola, admet-il. Mais ils reçoivent très peu de fonds pour investir. » Pedro Beirão, PDG de la startup healthtech Appy Saude, pointe le manque de moyens donnés par le gouvernement angolais : « Il n’y a pas de réduction d’impôt pour les entreprises, ni aucune subvention pour nous aider à payer les loyers, très élevés en Angola », insiste-t-il.
Ces obstacles résultent en un marché de startups lusophones moins développé, moins dense. Pas forcément une mauvaise chose, selon Pedro Beirão : « Le marché des investisseurs n’est pas aussi bouché qu’en Afrique du Sud ou au Kenya. C’est donc plus facile d’identifier les startups prometteuses car elles ont moins de concurrence. » Une analyse à lire sur Disrupt Africa. (Photo : David Stanley)