[Article issu de la Newsletter] Après un an et demi de présidence au Liberia, l’ancienne gloire du football George Weah affrontait cette fin de semaine un premier vrai test de la rue. Ce vendredi, des milliers de manifestants ont convergé vers le centre de Monrovia, la capitale, pour dénoncer la corruption et réclamer de meilleures conditions de vie. Combien étaient-ils ? Si les organisateurs n’ont donné aucune estimation, une source policière évoquait quelque 4000 participants.
En réponse, le pouvoir a eu la main lourde sur internet. Dès le début de la journée, plusieurs organisations de défense des libertés numériques faisaient état de fortes perturbations dans l’accès aux réseaux sociaux. Plus tard dans la matinée, NetBlocks confirmait que Twitter, Facebook, WhatsApp, Instagram et Snapchat étaient bloqués. La coupure n’a pas concerné tous les fournisseurs. « Les restrictions ont affecté le fournisseur d’accès internet mobile Orange Liberia et le fournisseur de services internet Lonestar », explique Quartz Africa.
Le Liberia rejoint la longue liste des pays africains qui ces derniers mois, face à la contestation ou la crainte d’un scrutin défavorable, ont préféré faire taire la voix de leurs citoyens dans le cyberespace.