Dans notre dernière newsletter, on vous parlait du projet de tracking du gouvernement sud-africain pour appréhender le déconfinement, peu respectueux de la vie privée de ses citoyens. Quelques jours plus tard, nous avons confronté cette initiative numérique avec d’autres, plus éthiques, menée notamment par l’université du Cap.
Heureusement, celle-ci n’est pas la seule à mobiliser la matière grise de ses chercheurs contre le Covid-19. Pour faire face à la pénurie d’équipements médicaux, l’université de Pretoria a fait appel à quelques-unes de ses imprimantes 3D pour fabriquer des visières de protection pour le personnel soignant, comme le rapporte Reuters.
A South African university is using its cutting edge 3D printing technology to manufacture visors, after healthcare workers reported shortages of equipment as they battle the coronavirus epidemic. David Doyle reports. pic.twitter.com/WS34xOyNAJ
— Reuters Africa (@ReutersAfrica) April 8, 2020
L’Intubox, une protection pour pratiquer l’intubation
De leur côté, des médecins-urgentistes du Charlotte Maxeke Hospital, à Johannesburg, ont confectionné l’Intubox, un dispositif pour protéger les praticiens lors de l’intubation des patients souffrant du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA, ou ARDS en anglais), une manipulation à haut risque d’infection pour le personnel soignant.
« Nos recherches ont montré qu’avec l’utilisation de l’Intubox, nous diminuons le risque d’infection, assure Feroza Motara, médecin-réanimatrice au Charlotte Maxeke Hospital, au journal Times Select. Nous étions vraiment inquiets du fardeau potentiel que COVID-19 pourrait apporter à notre système de santé. Nous manquons déjà de médecins et d’infirmières. »
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Après avoir reçu des financements du fonds FirstRand, via son initiative Spire, et du groupe aéronautique Paramount, deux exemplaires de l’Intubox ont été fabriqués pour le service de soins intensifs du Charlotte Maxeke Hospital et l’équipe du professeur Feroza Motara compte en produire 500 pour la province du Gauteng, avant d’exporter son invention dans le reste de l’Afrique du Sud.