L’édition 2021 du rapport Hootsuite / We Are Social, publié récemment, donne les dernières tendances en matière d’utilisation des réseaux sociaux dans le monde, et d’impact des campagnes publicitaires sur ceux-ci. Chaque année, cette étude ne fait pas particulièrement la part belle à l’Afrique, mais on peut y trouver néanmoins quelques enseignements pour le continent. Voici les cinq que nous avons retenus à Teknolojia.
Huit pays africains parmi les dix moins connectés au monde
Ce n’est pas une surprise, mais le dernier rapport Hootsuite / We Are Social souligne une nouvelle fois le retard pris par certains pays africains dans la connexion à internet. Sur les 10 pays les moins connectés, huit appartiennent au continent. L’Erythrée est le plus mauvais élève, à peine devancé par le Soudant du Sud, les Comores et la Centrafrique.
Des Africains accros aux réseaux sociaux
C’est vrai, du moins, pour les pays moteurs de la Tech en Afrique : le Kenya, l’Afrique du Sud, et le pays le plus peuplé du continent, le Nigeria. En moyenne, dans ces trois pays, les internautes passent plus de 3h30 par jour sur les réseaux sociaux. Ces trois pays figurent ainsi à la quatrième, cinquième et sixième places du classement mondial sur cette question.
L’Egypte n’est pas loin, avec plus de 3h passées par ses internautes sur ces plateformes. Le pays se démarque aussi du reste du continent par le nombre moyen de comptes sociaux par habitant, plus de neuf.
Mobile : un continent (globalement) bien équipé
Autre non-surprise, mais les chiffres restent toujours bons à mentionner : les Africains sont bien équipés en mobile. L’Afrique australe bat ainsi le record mondial de connexions mobiles, avec un taux de 163%. L’ Afrique de l’Ouest frôle, elle, les 100% de la population. Mais le diable se cache dans les détails, car certains pays accusent un fort retard dans le domaine. Il en va ainsi de l’Erythrée (21,5%), du Soudan du Sud (23,1%) ou de Madagascar (34,2%).
Les Egyptiens très actifs sur Facebook / Messenger
On sait les Egyptiens très présents sur le réseau social de Mark Zuckerberg. Ils y sont aussi très actifs. L’Egypte est le deuxième pays au monde pour le temps passé par les utilisateurs à commenter les publications (11 minutes par mois en moyenne). Les Egyptiens sont aussi de grands adeptes de la messagerie Messenger, propriété de Facebook : 45% des la population y seraient présents.
Des Sud-Africains et Kényans particulièrement préoccupés par les infox
En ces temps de pandémie, les fake news ont trouvé une seconde jeunesse. “On a constaté un volume sans précédent de désinformation autour du coronavirus, illustrant la viralité de la désinformation dans les situations de crise”, confirmait en décembre la chercheuse Camille François. En Afrique, les sites de vérification, comme Africa Check, ne manquent pas de travail. Les infox préoccupent beaucoup d’Africains. Plus des deux tiers des personnes interrogées au Kenya et en Afrique du Sud disent être inquiètes du flou qu’il peut régner sur internet entre vraies et fausses informations. Presque une record.