[Article issu de la Newsletter] C’est un projet de loi, actuellement en débat au Parlement, qui pourrait sacrément mettre au pas l’internet kényan… et la vie sexuelle de certains citoyens. Intitulé « Utilisation abusive des ordinateurs et cybercriminalité », ce texte amende la loi votée en 2018, portant notamment sur la cybercriminalité.
Celui-ci fait la Une de la presse kényane car il s’attaque d’une part à l’un des premiers motifs de consultation d’internet : la pornographie. Et le texte n’y va pas avec le dos de cuillère : les Kényans surpris en train de partager du porno sur internet pourraient bientôt encourir une peine de 25 ans de prison et/ou recevoir une amende équivalente à 150 000 euros, nous explique le site Techpoint Africa. Rien que ça.
Mais ce n’est pas tout : le projet de loi habilite également le gouvernement à bloquer l’accès à certains sites web au Kenya. Reste des questions en suspens, comme celles portant sur les moyens et le choix des sites à censurer. De quoi faire frémir, en tout cas, les associations de défense des libertés numériques alors que le pays ne figure pas, jusqu’à aujourd’hui, parmi les premiers censeurs d’Afrique. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’avancée de ce texte.