[Article issu de la Newsletter] Coup dur pour les finances de beaucoup de familles en Afrique. En raison de la pandémie de Covid-19, l’ONU prévoit que les transferts d’argent de la diaspora vers les pays d’origine devraient chuter de 21% cette année, pour s’établir à 67 milliards de dollars. En 2019, ce montant était de 85 milliards de dollars. « De l’argent qui sert aux trois quarts à acheter des produits alimentaires ou à financer des dépenses de santé, d’éducation et de logement, selon les études réalisées par les Nations unies », rappelle RFI.
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C’est dans ce contexte assez sombre que la société de conseil MicroSave Consulting et Mastercard ont publié un rapport portant sur les transferts d’argent entre quatre pays : la France, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mali. Un rapport qui pointe un autre problème lorsqu’il s’agit d’envoyer des devises au pays : la faible confiance / connaissance des solutions technologiques proposées.
En effet, malgré des investissements conséquents dans ce type de services numériques, et ce depuis de nombreuses années, l’adoption n’est pas encore là. « Parmi les migrants interrogés en France dans le cadre de notre étude, seuls 15,5% ont utilisé des canaux numériques, tels que l’application mobile, l’argent mobile ou le virement bancaire, note le rapport. La plus forte utilisation a été observée dans la diaspora sénégalaise. »
Bien que ces services soient moins coûteux, ils sont perçus comme moins rapides et faciles d’accès que les offres avec assistance d’un agent. MicroSave et Mastercard identifient ainsi plusieurs freins sur lesquels les grands acteurs du marché (Orange Money, Western Union, Moneygram) comme les nouveaux venus doivent travailler : le manque de sensibilisation à ces nouveaux outils, les craintes autour des données personnelles ou encore des expériences utilisateurs décevantes. (Photo : Paul Bischoff / Flickr / CC)