Samedi prochain se tiennent les élections présidentielle, législatives et sénatoriales au Nigeria, pays africain le plus peuplé. Un grand rendez-vous qui, à la lumière des récents événements en RDC, au Gabon et au Zimbabwe, soulève les craintes d’une coupure de l’internet. Quartz Africa a par exemple remarqué que leur guide de contournement de la censure était très lu depuis le Nigeria.
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Le gouverneur de l’Etat nigérian de Rivers, Nyesom Wike, membre du parti d’opposition à celui du président Muhammadu Buhari, a assuré que les plus hautes sphères du régime s’affairaient déjà en sous-main pour organiser ce « shutdown ». Une information démentie dans une lettre, diffusée par le site Techpoint Africa, du conseiller à la Sécurité nationale, qui qualifie l’accusation de « désinformation ».
Par ailleurs, l’Assemblée nationale nigériane a transmis ce mardi au chef de l’Etat le décret d’application d’une loi sur les droits et les libertés numériques (dont les mesures sont expliquées, en anglais, ici). Le lobby pour les droits numériques Paradigm Initiative fait pression pour que cette loi, proposée en 2016 et votée par les deux chambres du Parlement nigérian en 2018, soit adoptée avant le scrutin de samedi. (Photo : GPA Photo archives)