Kenya : la face cachée des services de microcrédit

[Article issu de la Newsletter] Shivani Siroya est une star de la Silicon Valley. Depuis qu’elle a fondé Tala, une application de microcrédit utilisée au Kenya, en Tanzanie ou encore aux Philippines, en 2011, elle écume les conférences pour partager sa mission : aider les 2,5 milliards de personnes non bancarisées dans le monde.

► Lire également : connecter les campagnes kényanes… en hors ligne

Mais derrière le discours de cette entrepreneure de 37 ans, adoubée par Melinda Gates, se cache une réalité parfois bien plus sombre, comme l’histoire de cette fabricante de bijoux d’un bidonville de Kitale, dans l’ouest du Kenya, harcelée par messages par un représentant de la société californienne pour rembourser son prêt alors qu’elle est hospitalisée.

Pour accorder ces micro-prêts, Tala se base sur un « score de crédit » calculé en captant toutes les données issues du téléphone du client (SMS entrants et sortants, navigation…). Sans compter que, si l’application de Shivani Siroya a commencé par proposer des intérêts très bas, à 5%, ceux-ci ont rapidement grimpé à 15% – soit trois fois plus élevés que ceux dont bénéficierait un citoyen américain pour un prêt bancaire classique.

Aujourd’hui, Tala est loin d’être le seul service dans ce genre au Kenya. Branch International, OKash, ou même M-Pesa convoitent ce marché. Plongez dans l’univers pas toujours très éthique de la microfinance dans ce long article publié par Bloomberg.

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