Les investissements de Facebook pourraient rapporter 57 milliards de dollars à l’Afrique d’ici 2024

Ce chiffre est issu d’une récente étude réalisée par le cabinet britannique Analysys-Mason, et mérite quelques précisions. Selon le rapport, la totalité des investissements en connectivité, vers l’Afrique et sur le continent, du géant californien devrait rapporter plus de 57,6 milliards de dollars dans les cinq prochaines années (2020-2024), « en termes de PIB nominal actuel ».

Dans quoi Facebook investit-il en Afrique ? Dans pas mal de choses. D’abord, et surtout en termes de montants, dans les infrastructures de connexion : dans la fibre, notamment au Nigeria et en Ouganda, dans des points d’échange internet et dans les réseaux d’opérateurs de plus de 44 pays du continent. Mais aussi désormais dans le « câble plus complet au monde » 2Africa, qui doit encercler l’Afrique en 2023-2024 en desservant 16 pays (et dont on vous a déjà parlé ici). Les investissements dans les infrastructures de connectivité sont assurément celles qui rapporteront le plus au continent dans les années à venir, souligne l’étude.

Retombées économiques des investissements en infrastructures de Facebook (Source : rapport Analysys Mason)

Wifi Express : 300 millions de retombées

Facebook est aussi présent en Afrique via son Wifi Express. Le réseau de points d’accès internet du géant californien avait d’abord été testé en Inde (ou son autre programme, Free Basics avait été bloqué par les autorités). En Afrique, il est déjà déployé dans sept pays, dont le Sénégal, le Nigeria et l’Afrique du Sud et contrairement à Free Basics, n’offre pas un « internet » gratuit (précisons que l’internet de Free Basics est un internet façonné par Facebook), mais offre déjà un accès plus abordable à la toile, en coopération avec les fournisseurs d’accès locaux.

Selon Analysys-Mason, le Wifi Express de Facebook devrait générer près de 300 millions de dollars de retombées économiques dans les cinq prochaines années.

Ces initiatives créent des avantages socio-économiques pour les consommateurs, les entreprises et les gouvernements de toute l’Afrique subsaharienne, assure le cabinet britannique : « Les individus en bénéficient grâce à un accès accru à l’information et aux services, ce qui entraîne une amélioration de la qualité de vie, de la santé, de l’éducation et des revenus. Les entreprises bénéficient d’une plus grande efficacité organisationnelle et d’une plus grande facilité d’accès et de communication avec les clients. Enfin, les gouvernements peuvent utiliser une meilleure connectivité pour accroître l’efficacité et la transparence, ainsi que l’augmentation de la portée des services d’administration en ligne. »

Pour Facebook, ces investissements massifs sont une manière de rentrer plus encore dans les rouages de l’internet africain de demain, et de rester proche d’un imposant marché d’utilisateurs qu’il contribue à créer. La présence de son programme Free Basics, dans une trentaine de pays africains, malgré les controverses, en atteste.

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