La course entre Google et Facebook pour connecter l’Afrique à internet se poursuit, et avec le projet Taara, le premier semble accélérer. Alphabet, la maison mère du géant américain, jamais à cours d’idée pour apporter la connexion jusque dans les coins les plus reculés du monde, avait déjà fait voler ses « ballons à internet » dans le ciel kényan (via sa filiale Loon), avec la promesse, déjà, de les déployer dans d’autres pays du continent. Mais cette fois, c’est par la lumière que Google compte connecter une partie de l’Afrique.
Le projet Taara est un réseau d’émetteurs et récepteurs transportant des données par faisceaux lumineux, émis à grande vitesse. Des faisceaux évidemment invisibles à l’oeil nu. Une sorte de fibre optique, mais sans les câbles, encombrants et coûteux à installer, qui vont avec.
A quel débit faut-il s’attendre ?
« Avec une vue dégagée [entre émetteurs et récepteurs], cette technologie de communication optique peut transmettre des données à une vitesse allant jusqu’à 20 gigabits / seconde. Un seul faisceau peut couvrir une distance de 20 km », précisent les ingénieur du projet sur le site du laboratoire de Google.
La principale utilité du dispositif est de pouvoir apporter la connexion dans les régions où installer des câbles est délicat : zones montagneuses, forêts denses, ou au-delà de terres préservées de toutes constructions.
Si le déploiement de cette technologie pourrait assurément pallier une partie des difficultés de connexion de l’Afrique, celle-ci n’est pas vraiment nouvelle, rappelle très justement le site Numerama. « Ses racines remontent à 1880, avec la technique de téléphonie optique inventée par Alexander Graham Bell, qui a été baptisée photophone. À l’époque, on se servait de miroir et la portée n’excédait pas 200 mètres. »
Où le projet Taara sera-t-il déployé en Afrique ?
Pour Taara, Google commence sa conquête du continent par le même pays qu’il avait investi avec son projet Loon : le Kenya. Dans un billet publié le 10 novembre, le responsable du projet, Mahesh Krishnaswamy, a annoncé un partenariat avec Econet et sa filiale Liquid Telecom.
« Les liaisons de Taara commenceront à être déployées sur les réseaux de Liquid Telecom au Kenya en premier lieu, et contribueront à fournir une connectivité à haut débit dans les endroits où il est difficile de poser des câbles en fibre optique. Il s’agit du premier déploiement de la technologie Taara en Afrique et il fait suite à une série de projets pilotes au Kenya l’année dernière. »
L’Afrique compte encore près de 800 millions d’habitants sans accès à internet. Et s’il est à l’initiative de projets spectaculaires comme Loon ou Taara, Google investit aussi massivement dans la connectivité plus classique, notamment dans les câbles sous-marins de fibre optique autour du continent.
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[…] a ses ballons Loon et ses tours à faisceaux lumineux (nous en parlions ici), Facebook a SuperCell, sa nouvelle idée pour connecter les zones rurales à internet, notamment […]