La crise sanitaire due au nouveau coronavirus est loin d’être passée en Afrique du Sud. A ce jour, le pays compte un peu plus de 2000 décès pour plus d’une centaine de milliers de contaminations, et le nombre de cas quotidiens ne cesse de grimper. La crise économique, qui suit la pandémie comme son ombre, n’épargne pas non plus le pays, et pour relancer l’économie, les autorités misent notamment sur une ambitieuse politique d’infrastructures, technologiques mais pas seulement.
En ouverture du premier Symposium sur le développement des infrastructures durables en Afrique du Sud, ce 23 juin à Pretoria, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de voir se réaliser ces « projets catalytiques », symboles d’une Afrique du Sud qui se relève. « La pandémie a rendu la nécessité de ces changements indiscutables », a déclaré Cyril Ramaphosa (l’intégralité de son intervention est ici).
L’internet plein pot
Pas de relance technologique sans une bonne connexion. Le gouvernement sud-africain veut accroître la disponibilité du haut débit dans le pays. « En apportant la connexion à l’internet dans les régions où le taux de pénétration du haut débit est faible, le projet Thobela contribuera à combler la fracture numérique en Afrique du Sud », a assuré le gouvernement lors du symposium.
Le projet Thobela devrait soutenir un nombre conséquent d’emplois : plus de 6000 par an, donc un quart dans l’économie informelle, écrit le site Business Tech.
Autre chantier, celui-là bien plus en altitude : l’espace. L’Afrique de Sud veut produire son propre matériel satellitaire dans un centre bien à lui. Un investissement à 3 milliards de rands (150 millions d’euros) sur trois ans, avec à la clé plus de 4 000 emplois.
D’autres projets, bien moins tech mais pas moins ambitieux, figurent au programme du gouvernement, comme la création d’une nouvelle ville ou la plantation de 500 hectares d’agrumes dans la province du Cap-Oriental. (Photo : GovernmentZA / Flickr / CC)