Les internautes sud-africains sont cette année très engagés, si l’on en croit le dernier index de Change.org, qui a mesuré l’activisme de ses membres sur le premier semestre 2020.
Il ressort de cette étude que quatre millions de nouveaux utilisateurs se sont inscrits à la plateforme en Afrique du Sud depuis janvier, soit une augmentation de 600% par rapport à 2019, à la même période.
► Lire également : Un séisme, un virus ? Silence organisé sur l’internet tanzanien
L’engagement a lui-aussi explosé : « Au cours de cette période, le nombre de signatures a été multiplié par 100 et le taux de nouvelles pétitions a triplé. L’Afrique du Sud est en tête de tous les indicateurs », écrit le site.
La pandémie a-t-elle un rôle dans cette explosion d’activisme ? Oui, clairement. De même que dans de nombre des pays étudiés. Près de 60% des nouveaux inscrits ont sauté le pas pour faire entendre leurs voix face à la gestion de l’épidémie de Covid-19.
Mais si le tiers des nouvelles pétitions concernent la pandémie actuelle, d’autres ont trait à des aspects plus sociétaux du quotidien des Sud-Africains, comme les violences policières ou sexistes.
Mieux encadrer le regain d’activisme
Face à cette démonstration de l’activisme en ligne des Sud-Africains, la plateforme envisage de créer une équipe dédiée dans le pays.
Preethi Herman, directeur exécutif mondial de la fondation Change.org, déclare ainsi : « Les Sud-Africains ont une longue histoire d’action sociale. Cependant, le véritable potentiel de l’intersection de la technologie et de l’engagement civique a été révélé pendant la pandémie. Nous voulons soutenir ce potentiel en mettant en place une équipe nationale locale en 2020 qui fournira un soutien plus personnalisé sur l’engagement civique. C’est un moment important pour faire émerger les voix des communautés marginalisées, non seulement en Afrique du Sud mais aussi sur tout le continent africain. ”