Ouganda : après les taxes, la restriction du contenu en ligne

Pour pouvoir publier n’importe quel contenu en ligne, les Ougandais devront désormais demander une licence avant le 5 octobre, d’un montant total de 82 euros. Après les coupures internet de 2016 et la taxe sur les réseaux sociaux en 2018, c’est la nouvelle invention du régulateur ougandais des télécoms (UCC) pour museler un peu plus la liberté d’expression en ligne de ses citoyens.

Pour appuyer sa décision, l’UCC revendique une simple application plus stricte de plusieurs textes de lois déjà en place, en particulier l’article 27 du Uganda Communications Act, qui contraint les médias professionnels à une licence pour pouvoir publier ou diffuser tout contenu. Mais pour Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Est et australe, cette nouvelle restriction “est rétrograde et constitue une violation flagrante du droit à la liberté d’expression et à l’accès à l’information”.

« L’élection présidentielle se rapproche, souligne Roland Ebole, l’un des chercheurs de l’ONG Amnesty International sur l’Ouganda, au micro de RFI. En juin, la commission électorale a publié de nouvelles directives, qu’elle présente comme une feuille de route révisée pour l’élection de 2021, et qui requiert que tout le processus électoral se déroule en ligne. » Probablement la meilleure explication à ce nouveau déni de démocratie en Ouganda… (Photo : Emolot)

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2 commentaires

Présidentielle en Ouganda : Uchaguzi, l'application pour comprendre l'élection - Teknolojia 11 janvier 2021 - 13h17

[…] pas nouvelle sur le continent, elle est à saluer dans un pays qui se fait remarquer pour ses atteintes récurrentes à la libre expression en […]

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Ouganda : les réseaux sociaux bloqués à la veille des élections - Teknolojia 13 janvier 2021 - 14h35

[…] sinon d’encadrer l’expression sur les réseaux sociaux, par des taxes en 2018 ou avec « un permis de s’exprimer » en […]

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