« Un jour mémorable pour l’Éthiopie ! », tweetait le Premier ministre Abiy Ahmed. Après de longs mois de tractation, le régulateur éthiopien a fait son choix : la nouvelle licence télécoms sera attribuée au consortium mené par l’opérateur kényan Safaricom, dans lequel on retrouve Vodacom et Vodafone, le japonais Sumitomo et le britannique CDC Group.
Le consortium avait offert près de 697 millions d’euros pour la licence et l’a donc emporté sur MTN, seul autre opérateur encore en lice, associé au chinois The Silk Road Fund of China et qui n’avait proposé que 492 millions d’euros, un montant jugé trop bas par le régulateur éthiopien – à vrai dire, croit savoir le site Tech Central, les deux offres sont largement en-dessous du montant espéré par le gouvernement éthiopien.
4G, 5G, et une couverture satellite
Le consortium dirigé par Safaricom – qui possédera 55,7 % du capital – fournira des services internet 4G et 5G, et d’ici 2023, un satellite en orbite basse sera mis en place pour assurer une couverture 4G à l’échelle nationale, a détaillé Brook Taye, l’un des responsables du projet au sein de CDC Group, à Al Jazeera. Il devrait également créer jusqu’à 1,5 million de nouveaux emplois et générer 8,5 milliards de dollars d’investissements sur dix ans, d’après le gouvernement éthiopien. « Ce sera le plus grand investissement direct étranger en Éthiopie à ce jour, a déclaré le Premier ministre Abiy Ahmed sur Twitter. Notre volonté de rendre l’Éthiopie entièrement numérique est sur la bonne voie. »
The Council of Ministers has unanimously made a historic decision today allowing Ethiopian Communications Authority to grant a new nationwide telecom license to the Global Partnership for Ethiopia which offered the highest licensing fee and a very solid investment case. 1/2 pic.twitter.com/Ht6z95BHzZ
— Abiy Ahmed Ali 🇪🇹 (@AbiyAhmedAli) May 22, 2021
Le gouvernement éthiopien a aussi prévu d’attribuer deux nouvelles licences de télécommunications, mais il a annoncé fin avril qu’il n’avait reçu que deux offres après que certaines entreprises intéressées, comme le français Orange – qui envisagerait plutôt de prendre environ 40 % du capital d’Ethio Telecom – et l’émirati Etisalat, ont rebroussé chemin. (Photo : Nairobi123)