Dans chaque pays où progresse l’épidémie de Covid-19 – c’est-à-dire dans pratiquement tous – se pose aux gouvernants l’immense défi de faire en sorte que les mesures sanitaires prises entravent le moins possible la bonne marche de la société. Au Kenya, cela passe notamment, selon le président Kenyatta, par une couverture mobile solide et homogène.
► Lire également : Au Nigeria, 54Gene recueille 500 000 dollars pour lutter contre le Covid-19
Pour relever ce défi – la question de la couverture internet dans les régions reculées est cruciale et épineuse dans bien des pays – les autorités kényanes vont se reposer sur les « ballons Google » (de la société Loon, plus précisément, filiale d’Alphabet, la maison mère du moteur américain). Ces ballons sont déjà visibles dans le ciel kényan depuis l’année dernière (lire ici notre article).
De quoi s’agit-il ? De ballons, gonflés à l’hélium et volant dans la stratosphère à une altitude deux fois supérieure à celle des avions de ligne commerciaux. Ils flottent ainsi, au gré des courants d’air, au-dessus des régions isolées, répercutant le signal, envoyé par les FAI, vers les terminaux mobiles de la population.
Autorisation de survol
Face au problème d’accès à l’information et de fonctionnement des infrastructures en période de lutte contre le Covid-19, autorisation a donc été donnée pour que ces ballons survolent aussi l’espace aérien commercial national afin de répandre la 4G, distribuée par Telkom Kenya, sur une plus grande partie du territoire.
Une initiative qui permettra certes une meilleure coordination de la riposte sanitaire, mais surtout – et c’est assumé – qui aidera l’économie kényane à tenir le choc et au pays « à conserver ses avantages concurrentiels en matière de TIC et d’innovation », selon les propres mots du chef de l’Etat. (Crédit photo : Loon)